NVIDIA Quadro M6000
By   |  July 10, 2015

Indispensable. Ou pas.

Première carte à architecture Maxwell dédiée à la visualisation, la Quadro M6000 fait des étincelles dans les environnements applicatifs optimisés pour les technologies NVIDIA. Ailleurs, le rapport speedup / prix est plus discutable…

Comme promis lors de la GTC 2015, voici la Quadro M6000, vaisseau amiral de NVIDIA en matière de visualisation avancée. Il était temps diront certains, compte tenu des avancées récentes d’AMD dans ce domaine, avec des cartes telles que les FirePro W91xx au rapport qualité-performances très intéressant. Ce petit délai sur la concurrence s’explique principalement par le fait que la M6000 est conçue, comme son nom l’indique, sur la nouvelle architecture Maxwell de la marque. Une page se tourne donc sur l’architecture Kepler, qui a trouvé son point d’orgue sur station de travail avec la K6000.

Elaborée en premier lieu pour le calcul intensif, Maxwell apporte à la M6000 une réelle valeur ajoutée en termes d’accélération des tâches de rendu et d’encodage. Avec elle, comme le montrent l’ensemble des tests sur lesquels nous reviendrons plus en détail ci-dessous, c’est comme si vous disposiez d’une double Titan X. Mais passons d’abord en revue la fiche technique de cette première implémentation orientée visualisation.

Animée par un GPU GM200, la Quadro M6000 embarque 3 072 cœurs CUDA et 12 Go de RAM graphique à 317 GO/s de bande passante (2 800 / 288 sur la K6000), d’où une puissance théorique annoncée de 7 Tflops en simple précision (5.2 avec la K6000). A titre de comparaison, la FirePro W9100 se situe grosso modo dans les mêmes eaux, avec 2816 cœurs pour 5.24 Tflops SP, mais avec 16 Go de mémoire à 320 Go/s, soit 20 % de capacité de traitements de textures ou de flux 4K en plus. Point important, dès lors que l’alimentation de la station hôte est correctement dimensionnée, la M6000 ne requiert rien de spécial pour fonctionner : avec un TDP de 250 W (225 W pour la K6000), elle pourra remplacer directement une carte professionnelle d’ancienne génération.

Terminons notre revue d’effectifs avec les interfaces. Outre un port DVI qui n’est là probablement que rassurer le client, la Quadro M6000 dispose de quatre sorties DisplayPort, auxquelles on peut connecter quatre moniteurs 4K ou deux moniteurs 5K. La fonction Scalable Visual Solutions (SVS) lui permet également de contrôler des murs d’écrans ou des clusters de visualisation multinœuds. La fonction Quadro Link, enfin, permet de chaîner quatre cartes (des Quadro uniquement, pas de GeForce), ce qui permet de gérer jusqu’à 16 terminaux avec une seule logique d’affichage.

A l’épreuve des faits, la Quadro M6000 ne déçoit pas. Passons sur les tests de base type Cinebench, où le framerate atteint est le plus élevé (110,7 fps) que nous ayons enregistré jusqu’ici sur une carte NVIDIA. On n’est d’ailleurs pas loin du record absolu, détenu par l’AMD FirePro W9100 (113,8 fps).

Les tests plus poussés, qu’il s’agisse de Maya, SolidWorks ou SPECviewperf (voir notre liste complète de benches ci-dessous), montrent en revanche de solides speedups dès lors que les applications savent exploiter la puissance embarquée et qu’elles ont pu être optimisée pour les drivers NVIDIA. C’est notamment sensible dans des environnements tels que Catia, où la M6000 se montre jusqu’à 15 % plus efficace que toute autre carte. Si l’utilisation prévue repose essentiellement sur des applications développées sur CUDA, vous pouvez même vous attendre à des gains de l’ordre de 30 à 40 % par rapport à une K6000 (chiffres relevés via Fluidmark et ratGPU, qui s’expliquent à la fois par le silicium présent à bord, par l’optimisation de la logique câblée dans les contrôleurs et par les nouveaux drivers), ce qui peut en soi suffire à justifier la rentabilité de l’investissement. En revanche, dans des configurations où l’applicatif ne scale pas suffisamment pour profiter de toute la cavalerie disponible, les bénéfices à l’usage plaident pour le “non-agir”, comme disent les ninjas. Des cartes type Quadro K4x ou FirePro W7x/8x présentent alors des rapports performances / prix bien plus attractifs.

Car, comme on pouvait s’y attendre, la M6000 n’est pas donnée. Certes, elle est suffisamment puissante pour gérer à la fois les calculs de rendu et le rendu lui-même, ce qui au final revient à économiser sur un accélérateur HPC additionnel, mais à plus de 4 500 € (les prix publics n’ont pas encore été définis à l’heure où nous écrivons ces lignes), l’investissement devra se justifier par un besoin applicatif réel. C’est-à-dire par un environnement logiciel tangiblement optimisé pour les technologies NVIDIA. Car en face, l’AMD FirePro W9100 reste positionnée nettement en deçà des 4000 €…

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