Un "Supercomputer of supercomputers"…
By   |  July 10, 2014

Grâce à l’avènement de lignes internet à 100 Gbps – une première liaison transatlantique, ANA100, a été installée l’an dernier et cinq à six autres devraient suivre avant fin 2014 – il se pourrait que nos centres de calculs puissent enfin être connectés directement. L’objectif : agréger leur puissance et former un supercalculateur à l’échelle mondiale. C’est en tout cas l’initiative du groupement A*STAR et d’Obsidian Strategics, qui a été révélée à la rédaction durant ISC14.

Les seules lignes à 100 Gbps n’y suffiront pas, bien sûr, c’est pourquoi le groupement a également étendu le protocole InfiniBand pour permettre aux applicatifs de se déployer de manière transparente sur ce supercalculateur planétaire. Des essais InfiniBand longue distance régionaux, notamment entre le site AMES de la NASA et le Goddart Space Flight Center, ont ainsi pu démontrer une bande passante améliorée d’un facteur 30. Outre l’extension du protocole, A*STAR, au travers du projet InfiniCortex, développe les outils mathématiques et logiciels destinés à interconnecter les topologies arbitraires des supercalculateurs en une “Galaxy”. L’idée majeure, ici, consiste à définir une topologie présentant le plus petit diamètre et le plus petit nombre de liens possibles. En termes de représentation graphique, imaginez un ensemble de sous-graphes représentant les topologies de chacun des calculateurs impliqués, réunis en un graphe unique – et donc optimisé – représentant la Galaxy dans sa globalité.

Trois phases de test sont actuellement en cours. La première est réalisée entre trois centres à Singapour au travers du réseau Singaren National R&E. La deuxième connectera le A*STAR Computational Resource Centre de Singapour au Tokyo Institute of Technology qui héberge la machine Tsubame-KFC. Enfin, la troisième phase prévue pour septembre testera des distances plus longues entre le même centre A*STAR, Oak Ridge et Titan, et l’université de Stony Brook dans l’état de New York. Les promoteurs du projet ont l’ambition de dévoiler des résultats probants durant SC14 en novembre prochain, date à laquelle la ligne transpacifique à 100 Gbps devrait être opérationnelle.

Clairement, ce supercalculateur planétaire ne conviendra pas à tous les types d’applications scientifiques, et en particulier à celles qui demandent d’importants échanges de données entre nœuds. Il devrait en tout cas bénéficier à des traitements problèmes aux données très fortement discrétisées, comme par exemple la génomique avec le décryptage en parallèle de très nombreuses séquences ADN. Rendez-vous est pris à La Nouvelle-Orléeans pour ces premiers résultats à l’échelle.

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