HPC : Qu’est-ce qui caractérise vos produits et les distingue de la concurrence ?
RT : Indépendamment des qualités intrinsèques de nos logiciels auxquelles nous croyons dur comme fer, car c’est le croisement d’une observation permanente de la concurrence et d’idées nouvelles que nous développons en permanence, deux approches nous distinguent. La première concerne une décision que nous avons prise très tôt, à savoir un cycle de développement itératif extrêmement court, de l’ordre de trois à six mois. Le second élément concerne le mode de diffusion, inspiré de celui du jeu vidéo : le freemium. Nous sommes convaincus de la qualité de nos logiciels, et les mettons à disposition gratuitement et en illimité. Les fonctions les plus avancées sont bien sûr disponibles dans les versions payantes, mais nous avons constaté les bienfaits de ce mode de distribution, qui fait autant pour convaincre nos clients que nos commerciaux.

HPC : Récemment, vous avez sorti un logiciel qui sauvegarde les machines physiques. Pourquoi ?
RT : La réputation de nos logiciels en environnements virtualisés n’est plus à faire. Nous avons décidé de prolonger la simplicité et l’efficacité de nos solutions sur les postes clients. Cela a aussi pour vertu de nous permettre de prendre pied sur d’autres secteurs déjà occupés par nos concurrents, mais avec une approche simple, élégante et gratuite dans un premier temps. Nous voulons convaincre, comme nous l’avons fait avec nos solutions de sauvegarde virtualisées.

HPC : Cette première version ne semble pas fonctionnellement armée pour contrer vos concurrents.
RT : C’est normal à nos yeux. Nous avons sorti cette première version volontairement incomplète afin de pouvoir la sortir la plus vite possible. Ce logiciel évoluera très régulièrement au fil du temps, incorporant nos idées et le retour de nos utilisateurs et clients.

HPC : Comment est réparti votre chiffre d’affaires dans le monde ?
RT : Environ 35% de notre chiffre d’affaires provient des États-Unis, 50% de l’Europe et 15% du reste du monde. 15M de nos clients sont sour Hyper-V, et 85% sous VMware. Nous protégeons 8,4 millions de machines virtuelles de par le monde actuellement sur un total de 40 à 50 millions.

HPC : Quels sont vos projets actuels et à venir ?
RT : Nous avons lancé Veeam FastSCP for Azure, qui est l’équivalent du légendaire Norton Commander, mais appliqué au Cloud. Les administrateurs du monde entier ont salué cette initiative ! Nous travaillons en outre à la prochaine version de Veeam Backup et Replication 9 prévue en Novembre, et dont la particularité sera fondée sur la notion de réplicas et de containers, pour permettre la mise en place de plans de PCA et PRA de façon immédiate par la simple mise en place d’un connecteur Cloud.

HPC : comment voyez-vous l’avenir de Veeam ?
RT : J’ai la chance d’avoir appris les règles des ventes et du marketing de façon profitable et efficace et mon partenaire est un développeur de logiciels de classe mondiale. Nous évoluons dans le segment de marché le plus chaud du moment. Ensemble, nous sommes armés pour faire de Veeam le prochain champion en matière de technologies de virtualisation et de cloud.