Linksys LGS552P
By   |  December 15, 2015

Avec le switch managé Linksys LGS552P PoE+ Gigabit, Linksys propose un équipement destiné au segment des petites et moyennes entreprises. Si les 52 ports qu’il offre n’étaient pas suffisants pour vous en convaincre, son interface de gestion remarquable, ses très bonnes performances et ses fonctionnalités avancées le feront.

Caractéristiques et conception
Le LGS552P dispose de 50 ports Gigabit Ethernet, dont 48 supportent le PoE+, ainsi que 2 ports 10-Gibabit Ethernet. Une paire de connecteurs SFP offre d’autres possibilités de connexion, comme le Fibre Channel. Avec ses 3 ventilateurs, le LGS552P est plutôt bruyant. C’est certes relativement secondaire puisque c’est un équipement destiné à être intégré dans un rack. Ses dimensions sont de 44 cm par 35 cm pour 4,44 cm de hauteur et un poids de 5,3 kg. La bande passante théorique des ports (aussi appelée capacité de switching ou bande passante de fond de panier) est de 140 Gbps, si tous sont configurés en mode full duplex. Ce mode offre 1 Gbps en débit montant et descendant, soit 2 Gbps au total par port dans cette configuration. 50 ports dotés de cette capacité nous donnent donc 100 Gbps, et avec les deux ports 10GbE, on atteint 40 Gpbs supplémentaires (2x20Gbps) qui donnent effectivement 140 Gbps. Comme pour les routeurs sans-fil, cette bande passante reste un maximum théorique, représentatif de conditions optimales. En conditions réelles, la vitesse du backplane, des goulets d’étranglement et d’autres perturbations sur le réseau réduisent ces débits.

Les experts réseau seront ravis d’apprendre que ce switch offre un routage de niveau 2 et de niveau 3. Le niveau 3 est une capacité qu’on retrouve dans des switchs récents qui permet des gains de performances et plus de flexibilité dans le positionnement du switch sur le réseau. Pour en savoir plus sur le sujet, Cisco a mis à disposition un excellent document qui explique en détails les différences entre les switchs de niveau 2 et 3.

Configuration du switch et administration
Le LGS552P est très simple à ajouter sur un réseau existant. Il supporte le DHCP et n’a aucun problème à récupérer une adresse IP depuis le réseau – contrairement au HP PS1810-8G Switch qui a rencontré des problèmes de DHCP lors de nos tests. Linksys inclut un guide de démarrage rapide pour faciliter la configuration initiale du switch. Les identifiants par défaut sont les éléments les plus importants qu’il indique afin d’accéder à l’interface de gestion web. Le login et le mot de passe sont tous deux « admin », ce qui sera évidemment la première chose à modifier dans l’interface d’administration des utilisateurs. L’interface utilisateur est impressionnante. La page d’accueil présente un résumé des informations système, avec notamment le mode dans lequel le switch est configuré, son nom d’hôte, son adresse MAC, le numéro de version du firmware, un statut sur les ventilateurs, etc. Nous avons particulièrement apprécié la représentation graphique du switch qui indique quels ports sont actifs (ils clignotent en vert de la même façon que les LED des ports physiques). Cliquer sur un port actif ouvre immédiatement une nouvelle fenêtre indiquant le nom du port et son mode de duplex. Depuis cet écran, il est possible de gérer des fonctionnalités comme la protection de port, l’auto-négociation, et le contrôle de flux.

Les administrateurs réseau débutant apprécieront les liens Quick Start de l’interface. Ce sont des instructions pas à pas permettant d’accomplir des tâches complexes. Par exemple, ces liens Quick Start permettent de simplifier la mise en place de VLAN, que ce soit pour un seul ou plusieurs d’entre eux. Il est également possible de préciser quel VLAN le switch doit positionner par défaut en cas de redémarrage. Ces Quick Start ne sont cependant pas nécessaires pour la majorité des tâches. L’agrégation de liens (LAG) est une autre fonctionnalité très simple à paramétrer sans cette assistance. Il faut pour cela sélectionner les ports à agréger dans une liste et de sélectionner les paramètres désirés. Par exemple, pour mettre en place un LAG montant ou descendant, ou bien spécifier si l’auto-négociation devait être activée, ou encore définir le débit maximum, il nous a suffi de cocher les cases correspondantes. Il est également possible de créer et nommer spécifiquement des groupes de LAG.

Focus sur les fonctionnalités et performances
Il est clair que le LGS552P dispose de toutes les fonctionnalités qu’on peut attendre d’un switch pour les PME, telles que le protocole Spanning Tree, le Storm Control, le miroir de port et SNMP pour en citer quelques-uns. Mais deux de ses capacités nous ont particulièrement impressionnés : les outils de supervision et les fonctionnalités « écologiques ».

Les outils RMON de Linksys, utilisés pour la supervision, sont très bien conçus. Il est possible d’analyser en détail chaque port et de visualiser combien de paquets et d’octets sont échangés, les informations de multicast et de broadcast, les collisions de paquets, et d’autres encore, ce qui donne un aperçu de la performance globale du réseau. Cette fonctionnalité équivaut à disposer d’un outil d’inspection réseau au sein d’un switch. Du côté des fonctionnalités « vertes » on retrouve des options d’économie d’énergie. Il est possible d’activer un mode où le switch détecte et met en veille les ports non-actifs. On trouve également la possibilité d’éteindre les LED ou d’activer le Green Ethernet. Ces paramètres peuvent au choix être appliqués à certains ports spécifiques ou à l’intégralité du switch. L’interface est si détaillée et dispose de tant d’options qu’elle en devient presque assommante par moments. Nous aurions apprécié retrouver un menu contextuel permettant d’afficher rapidement une ou deux lignes d’explications pour chaque paramètre. Linksys offre ce type d’assistance dans de nombreux produits grand public, et il aurait été idéal de l’inclure également dans un matériel réseau pour les PME comme celui-ci. Il y a effectivement un lien dans l’interface vers un guide extrêmement complet, mais qui prend concrètement plus de temps à consulter pour obtenir rapidement une information sur une fonctionnalité.

Pour tester ses performances, nous avons connecté deux clients en Gigabit Ethernet sur deux ports du switch. Les ports étaient paramétrés en mode auto-négociation, ainsi chaque client disposait d’une connexion réellement Gigabit. Nous avons ensuite utilisé IxChariot d’Ixia pour envoyer un flux bidirectionnel entre les deux stations. Les débits ont atteint 800 Mbps en moyenne. Cela représente 80% de la capacité d’une connexion Gigabit, ce qui est un excellent résultat en pratique. Le LGS552P se place donc sur un pied d’égalité avec le HP PS1810-8G Switch, qui a atteint 79% du maximum théorique d’une connexion Gigabit, mais dépasse de loin le Neutron Series 24-Port Gigabit PoE+ Wireless Management Switch (EWS7928P) de EnGenius qui plafonne à 59%. Il faut cependant noter que ces comparaisons ne sont pas tout à fait équitables. Le switch EnGenius est également un point d’accès sans-fil, tandis que le HP PS1810-8G est un switch dédié comme le Linksys LGS552P, mais pas dans la même gamme.

Une star des datacenters
Avec des performances remarquables, une interface d’administration web très efficace et une flopée de fonctionnalités réseau professionnelles, le LGS552P est une star des datacenters. Il s’adaptera sans problème au réseau de n’importe quelle PME, quel que soit le matériel déjà déployé. Une aide contextuelle intégrée à l’interface utilisateur n’aurait pas été de trop pour ne pas se perdre dans les très nombreux paramètres réseau offerts, mais en dehors de ce point il y a très peu à redire sur ce switch. En conclusion, le Linksys 52-Port Managed PoE+ Gigabit Switch (LGS552P) est un matériel extrêmement bien conçu avec une partie logicielle soignée, ce qui en fait nécessairement le choix de la rédaction sur le segment des switchs.

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