HPC dans le cloud – Early adopters : des chiffres étonnants
By   |  November 29, 2013

(Cet article fait partie de notre dossier HPC Dans Le Cloud)
 
Faute d’être à ce jour un marché significatif, le HPC dans le cloud est néanmoins une réalité pour un nombre croissant de chercheurs dans le monde – comme le montre une récente étude menée par XSEDE pour le compte de la NSF (National Science Foundation) américaine. Quatre-vingts utilisateurs de calcul scientifique ont été interrogés sur les raisons qui les ont amenés à choisir le nuage pour exécuter leurs charges de calcul. Les résultats font apparaître trois grandes motivations. La première, c’est la disponibilité de puissance additionnelle, accessible en mode burst. La seconde, c’est la possibilité de travailler sur des volumes de données virtuellement illimités. Dans ces deux optiques, le cloud est la seule alternative concrète et immédiate quand on ne dispose pas en interne des ressources nécessaires. Enfin, troisième motivation d’importance, la faculté de déployer une plateforme immédiatement est perçue comme un facilitateur pour les recherches collaboratives, pour partager des codes et/ou des données.

En termes d’applications exécutées, toujours dans l’étude XSEDE, MapReduce figure assez naturellement au premier plan. Plus marquée Big Data que calcul scientifique, elle est la réponse la plus fréquemment formulée, devant le data mining, les recherche de séquences moléculaires via BLAST, les simulations Monte Carlo et l’analyse d’image. Jusque-là, on n’est pas surpris. En revanche, ce qui étonne, c’est la place de plus en plus importante prise par l’éducation. Le cloud permet aux professeurs d’enseigner le calcul scientifique… et le cloud computing dans le même temps. On note également l’émergence d’applications SaaS de type Science as a service, des portails de crowdsourcing scientifique comme Zooniverse ou encore des applications temps réel citoyennes telles que la compilation et l’analyse de signaux sismiques envoyé par les milliers de capteurs installés par CalTech dans les foyers californiens.

Enfin, Amazon apparaît comme le grand vainqueur de cette première vague d’utilisation du calcul intensif dans le cloud. Alors même que le périmètre de l’étude ne se limite pas aux seuls Etats-Unis, 58 % des chercheurs interrogés ont opté pour cette plateforme généraliste (et 30 % pour Windows Azure, l’offre cloud public de Microsoft). FutureGrid, projet plus particulièrement orienté calcul scientifique, a été cité par un tiers des utilisateurs interrogés. De par la nature même de XSEDE, les résultats de ce recensement portent uniquement sur une population académique. Les universitaires sont sans doute moins enclins à se soucier de la confidentialité de leurs calculs que les industriels, attachés à bon droit à la protection de leurs innovations. En outre, pour promouvoir son offre, Microsoft n’a pas hésité à offrir des quotas d’heures de calcul, une gratuité appréciée par les chercheurs toujours en quête de budgets. C’est probablement ce qui explique l’excellent score d’Azure.
 
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