Dans le marc de café
By   |  April 02, 2013

Le temps de digérer SC’12, l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) vient de publier un recueil des prédictions formulées au cours de l’événement par ses membres et par d’autres illustres représentants de la communauté scientifique et HPC. Le sujet le plus fréquemment évoqué est sans surprise l’énergie. Pour Rajiv Thakur, directeur technique de SC’12 et du Département de mathématique et d’informatique au laboratoire d’Argonne, on est à l’aube d’une révolution dans l’électricité accumulée. Bientôt, assure-t-il, les sciences des matériaux vont nous permettre de passer l’âge de glace des batteries que nous utilisons tous de plus en plus fréquemment en mobilité. Il prévoit également que les simulations cosmologiques vont nous permettre de lever le voile sur la matière noire, sur la géométrie de l’univers et sur la raison pour laquelle celui-ci est en expansion croissante.

Pour Bronis de Supinski, du Laboratoire Lawrence Livermore, une des avancées les plus à portée de main est la faculté de prévoir précisément la demande en énergie sur les réseaux nationaux, une avancée qui se traduira par d’importantes économies d’électricité non consommée, donc de pollution. Un certain nombre d’orateurs pronostiquent par ailleurs la proximité de la fission nucléaire, censée régler quasi définitivement les problèmes liés à la demande croissante en énergie sur les cinq continents. Pour la plupart d’entre eux, cette électricité propre proviendra de réacteurs thermonucléaires d’une puissance trois à quatre fois supérieure à celle des centrales actuelles et ne générant pas de déchets radioactifs.

Ajoutez à cela des prédictions météo plus fines (avec détection en amont des ouragans et d’autres phénomènes extrêmes), une pharmacopée synthétique bien plus larges qu’aujourd’hui grâce aux simulations avancées en dynamique moléculaire, l’arrivée de la médecine régénérative dont on attend beaucoup en matière d’espérance de vie … et il y a de quoi être confiant en l’avenir.

En fait, c’est principalement pour ce qui concerne notre HPC que ces futurologues manquent d’optimisme. Bronis de Supinski reste persuadé que la première machine exaflopique ne sera pas pour 2018-2020, “parce que les problèmes de consommation et de dissipation thermique que nous connaissons aujourd’hui ne seront sans doute pas résolus.” Les systèmes aujourd’hui les plus puissants nécessitent des alimentations allant jusqu’à 10 MW. Compte tenu des progrès envisagés en matière d’efficacité énergétique, les projections de “consommation exaflopique” se situent entre 100 et 200MW. Sachant que 1MW revient environ à 750 K euros en coût d’exploitation, Supinski et d’autres considèrent que ce n’est pas tenable.

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