Un peu moins d’un an après la sortie de la spécification 2.0 d’OpenACC, Cray est le premier constructeur à en proposer une implémentation dans la suite d’outils de développement fournie avec ses calculateurs.

Créé en 2011 par NVIDIA, PGI, Cray et CAPS, le consortium OpenACC a pour objectif, rappelons-le, de proposer un modèle de programmation portable sur l’ensemble des accélérateurs, que ce soit les GPU NVIDIA ou AMD, les APU AMD ou les coprocesseurs Intel. Beaucoup de nouveaux membres les ont depuis rejoint : les centres CSCS de Suisse, EPCC d’Edimbourg, Sandia et ORNL aux Etats-Unis, plusieurs universités dont Houston, Indiana, Georgia Tech, Dresde et Tokyo Tech, ainsi que les éditeurs et frères ennemis Allinea et Rogue Wave.

Manifestement, l’initiative OpenACC évolue à un rythme plus soutenu que le standard OpenMP, dont la v4 vient seulement de spécifier un sous-ensemble de directives pour accélérateurs. Duncan Poole, Président d’OpenACC, n’a d’ailleurs pas manqué – malicieusement diront certains – de le souligner dans l’annonce officielle Cray, qui estime que “le rythme et l’avance d’OpenACC conforte notre leadership par rapport aux efforts similaires.”

Outre de nombreuses clarifications de sémantique et de syntaxe, cette release majeure apporte de nouvelles fonctionnalités importantes comme le support des routines, qui évite de devoir inliner les fonctions appelées dans les noyaux accélérés, l’exécution de sections atomiques, l’amélioration de l’asynchronisme ou encore le support du nested parallelism récemment introduit dans les GPU NVIDIA. Restez à l’écoute sur ces nouveautés techniques : le mois prochain, notre rubrique Développer s’y consacrera largement.