Verbatim : Jean-François Lavignon, Bull / ETP4HPC
By   |  January 06, 2014

Outre la présidence d’ETP4HPC, quelles sont vos fonctions chez Bull ?

Je suis en charge de la stratégie et des coopérations de recherche de la Business Line “Innovative Products”. C’est cette entité qui conçoit les serveurs pour le calcul haute performance mais aussi ceux que Bull propose au monde de l’entreprise.

Pour information, nous avons aujourd’hui une activité soutenue sur des serveurs x86 relativement puissants qui sont très bien adaptés au traitement de données. Le Big Data est ainsi un créneau sur lequel Bull se développe actuellement.

La rédaction tenait à féliciter Bull Extreme Factory qui a reçu, pendant SuperComputing 2013, le prix de la meilleure technologie de visualisation 3D à distance pour la simulation numérique. En quoi Extreme Factory se distingue-t-elle des offres concurrentes dans le domaine du HPC à la demande ?

L’originalité d’Extreme Factory, en dehors de ses technologies d’infrastructure, c’est l’intégration des offres de nombreux ISV : Altair, Ansys, CD-adapco, CST, ESI Group, Simulia/DS, The Mathworks… Dans ce domaine, Extreme Factory propose plusieurs types de services à travers un portail géré par Bull. D’abord, le portail permet aux utilisateurs d’accéder directement à des ressources de calcul à la demande. Ensuite, les ISV ont la possibilité de personnaliser le portail pour proposer leurs propres offres de calcul à distance. Enfin, une troisième déclinaison permet à un client d’installer ses propres codes et de se faire son cloud privé. Cette solution, baptisée Extreme Computing Studio, est installée in situ. Dans Extreme Factory, tout est intégré pour que les gens puissent travailler sur Radioss, Fluent, ANSYS Mechanical, Star-CCM+, STAR-CD, Virtual Performance Solution, etc. aussi simplement que si l’application était installée en interne. Nous avons pour cela tous les gestionnaires de licences nécessaires. Soit les utilisateurs ont déjà des jetons qu’ils peuvent transférer et utiliser à travers Extreme Factory, soit ils achètent des jetons directement sur Extreme Factory.

De même, en quoi les systèmes Bullx pour le HPC se distinguent-ils de leurs concurrents directs ?

Comme la plupart de nos concurrents, nous travaillions avec des CPU Intel et des accélérateurs Intel ou NVIDIA. En revanche, c’est dans l’intégration des nœuds de calculs que nous innovons. Nos solutions étant conçues spécifiquement pour le HPC, nous poussons cette intégration assez loin, en n’embarquant que ce qui est réellement nécessaire au calcul. Nous avons également des solutions de refroidissement performantes, soit à air, avec éventuellement une porte à eau pour éviter de climatiser la salle, soit en direct liquid cooling (DLC), avec de l’eau tiède, qui donne un excellent PUE. Globalement ces solutions présentent un TCO très intéressant pour le client, avec une haute fiabilité et une excellente maintenabilité.

 

Nous mettons également l’accent sur l’environnement logiciel. Notre palette d’outils de gestion intégrés offre une vision globale de tout le système, stockage y compris, et permet d’optimiser les charges de travail pour l’efficacité computationnelle et/ou énergétique. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur la gestion des données. Bull est sans doute un des acteurs européen les plus avancés dans la maîtrise de Lustre. Ces spécificités nous permettent de proposer aussi bien des solutions de milieu de gamme très efficaces que de très grandes installations sur lesquelles nos clients ont des taux de disponibilité supérieurs à 95 %.

Bull est présent principalement en Europe. Sur la région Amériques, quelle stratégie de développement déployez-vous, notamment sur le plan technique ?

L’Europe est le marché principal de Bull. Sur le segment du milieu jusqu’au haut de gamme, nous avons une présence qui représente environ 15 à 25 % de ce marché. Sur la région Amériques, nous avons plus vocation à nous développer dans le sud – où nous avons déjà des filiales assez importantes – qu’à viser les Etats-Unis où le marché nous apparaît bouché par les compétiteurs locaux. Bien sûr, nous pouvons faire du business là-bas, mais ce n’est pas sur ce marché que porteront principalement nos efforts de développement.

Les calculateurs se dirigent vers toujours plus de parallélisme et Bull a inauguré au printemps dernier son Centre d’Excellence pour la Programmation Parallèle. Quels types d’applications visez-vous et peut-on déjà parler de premières retombées ?

Nous considérons l’utilisation des accélérateurs manycore Xeon Phi comme une tendance importante pour un certain nombre d’utilisateurs. De ce fait, nous souhaitons leur apporter une expertise susceptible de déboucher sur l’optimisation de leurs applications et sur ce plan, nous n’avons pas d’a priori. Il est cependant assez clair que certaines vont mieux se prêter au jeu que d’autres. Parfois, il vaut mieux repenser le problème plutôt que de partir d’un code dont on sait pertinemment qu’il ne présentera jamais un niveau de parallélisme suffisant pour une exécution optimale sur un cluster MIC.

Navigation

<123>

© HPC Today 2024 - All rights reserved.

Thank you for reading HPC Today.

Express poll

Do you use multi-screen
visualization technologies?

Industry news

Brands / Products index