Pourquoi investir dans un cluster alors qu’il existe dans le nuage une puissance de calcul virtuellement illimitée et facturée quelques centimes de l’heure seulement ? Le cloud computing, avec ses atouts et ses faiblesses, remet en cause les pratiques traditionnelles du calcul intensif. Enjeux, défis techniques, retours d’expériences et offres disponibles… suivez le guide !

Après le Web et le Big Data, le monde du HPC est désormais une cible de choix pour les fournisseurs de ressources à la demande et les hébergeurs à valeur ajoutée. Si le marché est encore loin d’avoir décollé comme certains pionniers l’espéraient, le calcul dans le cloud a pourtant des atouts indéniables. Il est effectivement possible, dès aujourd’hui, de disposer de milliers voire de dizaines de milliers de nœuds en quelques minutes, en quelques clics. Mais le modèle distant et à la demande ne va pas sans contrainte. La principale est évidemment la problématique de sécurisation des données R&D privées. On ne peut pas encore imaginer les faire sortir de l’entreprise, surtout pour les envoyer vers des datacentres américains. Les enjeux de concurrence et de propriété intellectuelle sont trop stratégiques. A cet égard, le scandale Prism confirme l’adage que seuls les plus paranoïaques survivent. Cela étant, les lignes bougent. Des fournisseurs peuvent aujourd’hui garantir que les fichiers ne sortiront pas du territoire, et les systèmes de chiffrement les plus efficaces, souvent en Open Source, résisteront sans doute encore longtemps aux calculateurs de la NSA. Quant aux autres freins à l’adoption du HPC dans le cloud, cette fois plus techniques que psychologiques, ils disparaissent les uns après les autres. C’est ce que nous allons observer dans l’ensemble de ce dossier.
 
Ce dossier se compose des articles suivants :
    • Early adopters : des chiffres étonnants
    • Quand l’industrie tente l’expérience
    • Le HPC selon Amazon Web Services
    • Les français aux avant-postes
    • Caractériser les défis techniques
    • Le réseau, talon d’Achille du cloud ?
    • Les éditeurs sur la pointe des pieds